Junior Kongolo; un garçon totalement récupéré.

Au milieu des autres enfants, Junior participe aux jeux à l’intérieur de l’Espace récréatifs mis en place à Tshikapa par l’ONG SOPA (Solidarité pour les Pauvres), partenaire de l’UNICEF avec son projet :

Appui et la surveillances et promotion des actions de prévention et de protection des enfants affectes par la crise du Kasaï, particulièrement ceux non accompagnés/séparés, victimes d’abus, de violence et d’exploitation à Tshikapa dans la province du Kasaï

. Junior est régulier à l’EAE situé à l’EP Kamajiba. Déplacé originaire du territoire de Kamonia, Junior est arrivé à Tshikapa en Mai 2017. Approché par les encadreurs de SOPA, Junior déclare :

Mes parents ont été tués en ma présence en faisant couler les larmes. Les Kamwina Nsapu étaient venus chez nous et les ont égorgés en incendiant notre case. Ma sœur et moi avons fui. Dehors, nous avons vu d’autres personnes qui fuyaient et les avons suivis. Nous avons marché à pied dans la brousse toute la nuit et toute la journée suivante avant d’arriver à Tshikapa. Nous avons vécu dans la rue pendant trois jours avant d’être pris en charge par une famille d’accueil .

Brusquement, il arrête de parler et pose un long regard sur le sol, et me dit : je pense à ma petite sœur Kapinga qui est morte il y a quelques mois parce qu’elle était malade et ne voulait pas manger.

La maladie de ma sœur a commencé à peine arrivé à Tshikapa après presque trois jours de marche sans repas consistant. Pendant tout ce temps, elle ne faisait que pleurait et personne ne pouvait véritablement la consoler. Elle a commencé à maigrir jusqu’à ce qu’elle ne puisse même plus marcher, jusqu’à ce qu’elle est morte

, ajoute Junior. Le jeune homme qui ne s’exprime qu’en Tshiluba, l’une des langues nationale parlée dans la province, me dit ne pas connaitre son âge. A l’observer, il doit avoir entre 9 et 10 ans.
Junior vit dans une famille d’accueil de Tshikapa qui est encadrée par l’ONG RECONFORT, partenaire de l’Unicef. Le psychologue de SOPA a suivi Junior et a abattu un travail énorme car le niveau de traumatisme qu’avait Junior était très élevé m’a-t-il confié.
Junior a été inscrit à l’école primaire Kamajiba ou il fréquente chaque matin et les après-midi il passe son temps à l’espace récréatif ou le psychologue et les animateurs de l’espace prennent beaucoup de temps avec lui.

Cet enfant avait passé beaucoup de temps, après la mort de sa sœur dans un isolement total. Il ne parlait à personne, ne voulait pas manger et ne faisait que pleurer. Nous félicitons le psychologue et les animateurs de l’espace ami d’enfants du travail abattu, car aujourd’hui il peut parler et surtout peut participer aux activités avec les autres enfants, m’a confié Pierre Kalonji, le nouveau papa de Junior.

Heureusement que nous n’avons pas rencontré plusieurs de ces cas, il nous serait difficile d’en venir au bout de tous. Aujourd’hui nous pouvons dire que Junior a été sauvé m’a dit Pablo MIKO chef de Bureau de SOPA à Tshikapa.